Le GIE des écogardes du Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB) et les agents de cette unité écologique ont reboisé, mardi, près de 2 (deux) hectares de mangrove sur cette zone fragile, en proie à l’avancée de la mer. Cette action citoyenne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un vaste programme de valorisation de l’écosystème de la mangrove soutenu par l’organisme Diffusion d’expériences innovantes de gestion participative – mangroves et territoires (DEMETER). Dans cette dynamique, un collectif de 5 deltas du Sénégal a été créé. Pour la région de Saint-Louis, c’est l’ONG Le Partenariat qui pilote l’initiative.
Dans cette optique, « une cartographie de la mangrove sera élaborée pour délimiter les contours de cet écosystème. Des activités génératrices de revenus dont l’apiculture de mangrove seront déroulées », a renseigné Alioune GUÈYE, Responsable du Volet Mangrove au Partenariat. « L’objectif est de contribuer significativement à l’exploitation durable de cet écosystème », a-t-il ajouté.
Moussa NIANG, le président du GIE des écogardes assure que la mobilisation va se poursuivre dans d’autres périmètres du Gandiolais. « Nous continuerons le travail à Diele Mbame et Doune Baba DIEYE, jeudi », a-t-il annoncé. Ce matin, des populations de Dégou Niaye, Moumbaye, Mouit, Tassinère, Ndiébène Gandiol et deux ASC de la localité ont répondu à l’appel.
« Saint-Louis regorge d’une forte densité de mangrove que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’Afrique de l’Ouest. Pour cela, nous devons tout faire la protéger. C’est cela qui justifie notre engagement », a-t-il expliqué.
L’écogarde rappelle toutefois que des contraintes pèsent sur l’action de sauvegarde. « Dans certaines zones de Saint-Louis, elle est coupée pour servir de bois de chauffe et pour la fabrication de pirogues. Certains vont jusqu’à la remblayer pour aménager des espaces d’habitation. Nous invitons l’État à nous soutenir pour lutter contre ces pratiques », a-t-il martelé.