Projet PAP BIO de réalisation des mangroves dans les Lacs1: une mission de visite et de réalisation en tournée à Aného pour contacter l’avancement du projet

Dans le cadre de la Gouvernance Régionale des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest, une mission de visite et de suivi de réalisations de projets PAP Bio au Togo et au Ghana se déroule du 18 au 26 juin 2023 avec l’appui de l’Union Européenne.

Ainsi ce mardi 20 juin, une délégation composée des acteurs de la commission de l’Union Européenne, de la CEDEAO, de l’UEMOA et de l’UICN a fait la descente sur le terrain pour contacter de visu l’avancement des réalisations à mi-parcours du projet PAP BIO.

Pour Sanon Arsène coordonnateur régional PAP Bio, dans le cadre normal de la mise en œuvre d’un projet, vous recevez de l’argent d’un bailleur et vous exécutez un certain nombre d’activités au bénéfice de bénéficiaires qui sont déterminés, c’est un devoir de rédevabilité vis-à-vis du bailleur et vis-à-vis des bénéficiaires pour qu’au-delà de ce qui est écrit dans le rapport d’activité périodique confronté cela avec les réalités du terrain. Il s’agit aussi de venir voir avec les bénéficiaires du projet comment ce qui a été prévu il y a plusieurs années continue de répondre à leur attente et sur la base des enseignements qu’on va tirer des leçons apprises cela permettra d’ajuster toujours le projet qu’on met en œuvre, mais autrement servir de leçon pour les prochaines initiatives qu’il faut mettre en œuvre ».

Cette visite permet à la délégation de tirer les enseignements et voir si le projet a bien marché, de voir si les bénéficiaires ont capitalisé ou si cela les a consolidé ou sécurisé. C’est aussi de voir là où le projet a moins marché et ce qu’il faut faire pour améliorer et ce qu’on va apprendre pour que dans les prochaines initiatives de ne plus répéter les mêmes erreurs.

La délégation aux cours de la visite à observer l’avancement du projet, le niveau des mangroves mis en terre. Elle a vu des zones dégradées qui sont en train d’être restaurée

Progressivement non seulement grâce aux activités de reboisement, mais aussi grâce à l’interdiction des activités sur la zone par la mairie d’Aného à travers un acte juridique pris qui empêche les agressions sur les mangroves.

Les communautés à la base grâce à leur implication dans la réalisation de ce projet ont compris le rôle bienfaiteur que ce projet leur procure, elles font leur adhésion. Ce qui permettra la continuité du projet.

Ainsi depuis le début du projet, les experts venus du Sénégal ont appris à communautés à la base à s’engager, à s’impliquer et à permettre le bon déroulement du projet et aussi les communautés à la base se sont véritablement appropriée pleinement dans la réalisation dudit projet grâce notamment à des formations qu’elles reçoivent notamment la fabrication des guirlandes et de ruches pour subvenir à leurs activités économiques.

« Ces formations nous ont aidé à être aujourd’hui capable de fabriquer et les guirlandes et les ruches. Avant nous ne savons pas que le lac peut nous procurer beaucoup de choses, mais avec la décentralisation et avec le concours du Maire, avec sa fondation Aquereburu impacters, il nous a ouvert les yeux et à découvrir les richesses cachées dans les Lacs. Nous sommes très contents pour les activités génératrices de revenus qui nous procurent beaucoup de choses » a expliqué Sessou Edoh Elavagno, président de l’association de la gestion des îles à Aneho.

À Aného on distingue six (6) Îles avec une superficie de 183,33 hectares et c’est sur cet espace que se déroule le projet dont la mission a visité.

Patrick Ben de la délégation de l’Union européenne à Ouagadougou qui supervise le programme PAP BIO, très heureux de l’avancement du projet a relevé que ce programme régional d’appui à la biodiversité et les différents écosystèmes dont les mangroves permet la réalisation de mangroves qui démarre du Sénégal jusqu’au Bénin.

« Cette visite a permis de voir qu’il y a des activités concrètes avec les opérateurs locaux via des micros subventions avec des opérateurs locaux qui sont directement en connaissance et en bénéfice des actions de gestion durable des régénérations durables des mangroves. Des plantations on en a vu et on pense que l’UE peut contribuer concrètement à des ambitions régionales supportées par l’UEMOA. Nous sommes ravis de voir qu’il y a des choses très concrètes qui se passent » a-t-il relevé.

Le projet PAP BIO, financé par l’Union Européenne avec l’appui de l’UICN a démarré depuis quelques années déjà avec la fondation Aquereburu impacters qui met en œuvre ce projet dans la commune des Lacs 1. Aujourd’hui avec cette visite, les bénéficiaires se félicitent de l’aboutissement heureux de la tournée et s’engagent à continuer la protection de ces merveilles naturelles.

Cette visite nous permet de nous jogger de nous juger par rapport à ce que nous avons déjà fait et ce qui reste à faire, mais notre satisfaction, c’est que les partenaires ne sont pas dessus de ce qui est déjà fait et nous encourage à aller au-delà de cela puisque quand vous écoutez les intervenants même qui disent qu’ils vont faire le plaidoyer auprès d’autres partenaires de nous accompagner parce qu’il reste beaucoup de choses faire » a relevé Lawson Ayeku Latevi, représentant de la fondation Aquereburu impacters.

Il a par ailleurs relevé qu’un comité a été mis en place et qui veille sur la protection des mangroves avec l’instauration des activités génératrices de revenus.

« Au-delà de protéger l’environnement, nous apportons les AGR à ces populations pour les soulager des peines. Par le passé, les gens venaient couper les arbres les gens venaient couper les mangroves pour les bois de chauffe et pour d’autres activités commerciales. En compassassions de cette activité que nous interdisons à travers un arrêté municipal interdisant de couper les mangroves et les arbres dans la commune il faut créer d’autres activités en compassassions de cette interdiction et c’est ce que nous faisons » s’est-il apprécié.

Le projet PAP BIO a pour objectif la gestion durable des écosystèmes des mangroves du Sénégal au Bénin et la convention de financement qui a été signé depuis 2019 prendra fin en juin 2024. Le projet a particulièrement été mis en œuvre par l’UNICEF dans le cadre du programme PAP Bio qui contribue à la protection des aires protégées des zones humides et périphériques et également facilite le cadre légal et juridique pour que la conservation puisse mieux se passer.

À la fin de la tournée, l’ensemble de la délégation a mis en terre des mangroves. Il faut dire que la commune des Lacs 1 fait depuis des années lutte pour mettre en terre des milliers de plants et cette année, elle a mis environ 40 milles plants dans toute la commune.

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